mercredi 14 août 2013

Le conflit israélo-palestinien devenu marginal au Moyen Orient.


Le conflit israélo-palestinien devenu marginal au Moyen Orient.

Il semble que les Etats-Unis,qui ont œuvré pour un début de rapprochement diplomatique entre Israël et les Palestiniens, espèrent encore qu'une solution négociée du conflit auquel ces derniers sont confrontés,  contribuerait à résoudre d'autres problèmes dans la région.
Mais nombreux sont les analystes indépendants qui n'y croient guère. C’est le cas entre autres de Salman Shaikh, Qatari, Directeur du Brookings Doha Center et spécialisé dans la médiation et la résolution des conflits au Moyen-Orient et en Asie du Sud
 A leur avis il y a quelques années, la reprise des négociations israélo-palestiniennes après trois ans d'interruption, aurait constitué un événement majeur pour tout le Moyen-Orient. Ce n'est plus le cas aujourd'hui tant la région est accaparée par ses tensions religieuses, ses troubles politiques et ses difficultés économiques.

 En effet depuis la rupture des précédentes négociations israélo-palestiniennes en 2010, des régimes autoritaires ont été renversés en Tunisie, en Egypte, en Libye et au Yémen, l'extrémisme islamiste a étendu son influence et les affrontements entre sunnites et chiites se sont multipliés.

En Syrie, le bilan de plus de deux ans de guerre civile dépasse 100.000 morts et en Irak, les violences sont redevenues quasi-quotidiennes, avec plus de 1.000 personnes tuées ces derniers mois, le pire bilan depuis 2009 selon l'Onu.
S'y ajoutent les tensions liées au programme nucléaire de l'Iran et les turbulences politiques en Egypte qui ont tourné ces jours derniers en affrontements entre l’armée et les Frère musulmans faisant de nombreuses victimes.

Au dire de ces analystes, les chances de résoudre l'une ou l'autre de ces crises majeures n'augmenteraient sans doute aucunement si, par miracle, Israël et les Palestiniens parvenaient enfin à un accord politique et territorial.

Ceux qui jugent possible un tel accord à brève échéance sont si rares que nombreux s'interrogent sur l'implication dans le dossier israélo-palestinien du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, alors que tant d'autres dossiers méritent son attention dans la région.

 Il parait d’ailleurs que les dirigeants musulmans eux mêmes ont de plus en plus de mal à attribuer au seul Etat d'Israël tous les malheurs des Palestiniens, un discours qui leur a longtemps permis de balayer les critiques sur leur incapacité à engager des réformes pourtant indispensables.

Il semble bien que les soulèvements politiques ont montré depuis 2011 que les pays concernés ne pouvaient plus se permettre de négliger leurs propres difficultés, à commencer par leurs faiblesses économiques auxquelles un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens ne changerait absolument rien.

Z.T.

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