dimanche 27 mai 2012


De source américaine :" La paix entre Israël et ses voisins reste illusoire ".

Dans un article publié dans l'édition Mai/Juin de "Foreign Affairs", le chef d’état-major de l’armée américaine, Général Raymond T. Odierno, considéré comme proche du Président Obama, a mentionné entre autres que la présence de l'armée américaine au Moyen-Orient est essentielle au maintien de la stabilité régionale, "la paix entre Israël et ses voisins restant encore illusoire" (.."peace between Israel and its neighbors remains elusive"..).
C'est là un changement radical de ce que les dirigeants américains déclaraient  jusqu'à dernièrement,à savoir qu'il est possible de réunir Israéliens et Palestiniens autour d'une même table de négociations et d'arriver assez rapidement à un accord. 

Faut-il désormais estimer qu’Obama et ses proches collaborateurs seraient enfin arrivés à la conclusion que la cause fondamentale du conflit étant le refus palestinien de reconnaître le droit légitime d’Israël d’exister, aucune solution de ce conflit n’est possible à court terme ?
Il faut l’espérer, car conscients de cet état de fait, les Américains à la tête du Monde occidental chercheraient  alors à dénoncer et à lutter en premier lieu contre  cette délégitimation d’Israël afin de pouvoir ouvrir la voie à une réelle  solution pacifique du conflit.

C'est certes une tâche  qui n’est guère aisée car comme le souligne "Palestinian Media Watch" (qui suit les médias palestiniens au quotidien),pour bien comprendre la portée de cette délégitimation et de la diabolisation d'Israël et des Juifs auxquelles est soumise la population palestinienne, il faut prendre conscience de son ampleur et de son omniprésence.
Il ne s'agit pas d'incidents isolés ou de poussées de fièvre sporadique mais d'un matraquage systématique et permanent qui incite les Palestiniens depuis le plus jeune âge, au rejet et à la haine  des Juifs et d'Israël qui pour eux n'a aucun droit d'exister.

Les accusations varient selon les circonstances mais sont toujours monstrueuses, les thèmes récurrents étant  véhiculés entre autres par le quotidien officiel palestinien, Al-Hayat Al-Jadida et la télévision officielle palestinienne qui jouent un rôle de premier plan dans cet endoctrinement.

Voici d’ailleurs quelques exemples  récents qu’a relevé "Palestinian Media Watch" : Le 15 mai dernier dans un éditorial publié dans le quotidien Al-Hayat Al-Jadida on lisait que "...l’occupation [Israël] a établi son État fasciste sur les ruines du peuple palestinien qui a subi le plus grand et le plus épouvantable nettoyage ethnique de l'histoire moderne. Le 15 mai [1948] est le jour de l'émigration, le jour de l'expulsion et du déracinement du peuple palestinien de sa terre, de sa patrie, de ses villes et de ses villages ... Une nation entière a émigré....Les armées arabes se sont retirées devant le plus grand vol de l'histoire et l'action la plus criminelle que l'humanité ait jamais vue".
 Et de conclure :"Palestine....nous te reviendrons… oh Haïfa, Acco , Jaffa !.. et tous ceux qui t'occupent temporairement [les Israéliens] partiront....Que leur indépendance disparaisse et que la Palestine reprenne vie".

Comme mentionné plus haut, ces sortes d’affirmations et de déclarations sont incessantes. Le 8 mars dernier, c'est la ministre des Affaires sociales, Majida Al-Masri, qui appelait de ses vœux la destruction d'Israël dans les colonnes d'Al-Hayat Al-Jadida en ces termes "...la lutte pour libérer la Palestine, la Palestine toute entière...".

Les écoliers palestiniens apprennent d'ailleurs dans leurs manuels scolaires au chapitre "colonialisme" : « La Palestine a subi l'occupation britannique après la Première Guerre Mondiale en 1917 et l'occupation israélienne en 1948 ».

On est donc là témoins d'une réécriture de l’histoire moderne de notre région voir même de celle antique et biblique affirmant entre autres "qu’il n’y a aucun lien entre les Juifs et Jérusalem", d'une falsification historique et culturelle d’envergure que les Américains et le Monde occidental judéo-chrétien devront s’atteler au plus vite à dénoncer sérieusement sans ambages  et avec la plus grande fermeté  afin de pouvoir contribuer réellement à un quelconque processus de paix dans notre région.

Il serait même utile qu'ils fassent comprendre aux Palestiniens ,comme l'a fait d'ailleurs à l'époque le Roi de Jordanie,que si ils continuaient à persister dans leur négation du droit d'Israël d'exister,il ne leur restera plus bientôt assez de territoires pour établire leur Etat.

Z.T. 


Dr Zvi Tenney
Ambassador of Israel (ret)


   
















 












dimanche 20 mai 2012

La "Nakba" : sa véritable signification historique.

A la lumière de l’histoire du conflit arabo- israélien on ne peut s’empêcher de considérer la "Nakba", célébrée ces jours derniers (et que les Arabes s'efforcent de comparer à  la Shoa), comme l’expression de la frustration du monde arabe de n’avoir pas réussi "à jeter les Juifs à la mer", objectif poursuivi avec obstination des années durant  et jusqu’à nos jours.
     
Cela a commencé après la première guerre mondiale, le Proche Orient qui était jusqu’alors sous l’emprise de  l’Empire ottoman fut découpé pour créer les pays que nous connaissons aujourd’hui (la Syrie ,le Liban ,l’Irak ) .Pour ce qui était de la  Palestine, sur ses deux rives du Jourdain,  la Société des Nations (source de la légitimité internationale avant la création de l’ONU ), décida en avril 1920,de la destiner à la création d’un Foyer  National Juif “compte tenu des liens historiques du peuple juif avec la Palestine “.  Elle fut donc, à cette fin, confiée en Mandat à la Grande  Bretagne qui devait mener à bien la mise en application de cette décision.

C’est alors que commencèrent les pressions du monde arabe pour torpiller ce projet : il était impensable pour ce monde arabo-musulman que “les Juifs puissent être souverains en Terre d’Islam” , et qui plus est, en référence à ” leurs liens historiques à la Palestine “, liens que ce monde dénie purement et simplement. Tout devait être mis en œuvre pour torpiller ce projet.

Malgré le fait qu’en 1922, les Arabes palestiniens se virent octroyer un Etat sur 80 % du territoire de la Palestine mandataire à l’Est du Jourdain qui prit le nom de Jordanie, (le feu roi Hussein  répétant en toute occasion : "La Jordanie est la Palestine”), les pressions politiques arabes ne cessèrent pas pour autant. Elles devaient s’accompagner désormais  d’actes de violences sanglants contre la population juive encouragés par le Mufti de Jérusalem et  les prêches des imams ordonnant de tuer les Juifs. Le cas le plus tragique étant le pogrom de 1929 contre la population juive de Hébron.

Croyant pouvoir satisfaire enfin les Arabes, l’ONU vota en 1947 un plan de partage qui n’attribuait aux Juifs que 10 % de la Palestine mandataire, une deuxième amputation du pays qui leur était destiné et que les Juifs durent se résigner à accepter.  Mais constants dans leur refus de toute possibilité d’une souveraineté juive, les Arabes rejetèrent ce plan onusien et, vociférant des appels de "jeter les Juifs à la mer",  lancèrent une  attaque concertée pour  détruire, le minuscule Etat juif qui venait de naître.

N’ayant pas réussi dans cette tentative et pour  maintenir et officialiser cet objectif, le Président égyptien Nasser, créa en 1964 l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) non pas pour libérer la “Cisjordanie” et la bande de Gaza (alors sous occupation jordanienne et Egyptienne), mais "pour raser l'Etat juif et le remplacer par une Palestine arabe" sous égide égyptienne.

En 1967 l’Egypte pris l’initiative d’une attaque armée contre Israël avec le concours de la Syrie et de la Jordanie dans le but déclaré de le détruire, mais Israël, une fois de plus, réussit à contenir cette offensive concertée.
C’est alors qu’on commença à parler  d'un "Peuple palestinien" comme "fer de lance" de la lutte du monde arabe contre l’existence même d’Israël. En  septembre 1967, le  Sommet  arabe réuni à  Khartoum décidait, officiellement et ouvertement, des fameux trois "NON": "Non à la négociation, non à la réconciliation et non à la reconnaissance d'Israël"….Et il ne s’agissait pas là d’une position des seuls extrémistes dans le monde arabe. Le feu Fayçal Husseini, dirigeant  palestinien, célébré par les médias pour sa “modération”, déclarait ouvertement que "les Accords d'Oslo étaient un cheval de Troie, destiné à pourvoir les Palestiniens d'une base territoriale pour conduire une guérilla permanente qui devrait aboutir à la création d'un Etat palestinien sur les ruines d'Israël "?

Mais voilà, toutes ces tentatives ont échouées et les Arabes, ne pouvant surmonter leur frustration, décidèrent de commémorer la  "Nakba", la  catastrophe  des villages détruits, des morts et des réfugiés,résultat d'une guerre qu’ils ont eux-mêmes déclenché pour anéantir l’Etat d’Israël ….Et quelle meilleurs date pour commémorer cette "Nakba" que le jour anniversaire de la naissance de l’Etat d’Israël ?   

Les Arabes n'auraient certainement  pas parlé tragiquement de  "Nakba" s'ils avaient triomphé des forces armées juives .Ces villages détruits ,ces morts,ces réfugiés ayant quitté leurs habitations  (quelques 700.000 arabes palestiniens déplacés vers les pays arabes voisins et un nombre comparable de Juifs de divers pays arabes déplacés vers Israël),  auraient été considéré alors, comme il se doit, de dégâts  collatéraux, conséquences bien connues  de toute guerre,dégâts qui devraient être, bien sûr , indemnisés de part et d'autre dans le cadre d'un accord de paix israélo palestinien.

Z.T.

Dr Zvi Tenney
Ambassador of Israel (ret)
www.zvitenney.info

 








jeudi 10 mai 2012

L'influence islamique sur la gauche française



Après la victoire de François Hollande on a pu voir, lors du rassemblement populaire pour fêter cette victoire à la Place de la Bastille, flottaient les drapeaux de l’Algérie, de la Tunisie, du Maroc, de l’Egypte, du Liban ainsi que celui de la "Palestine". Le drapeau français était, quant à lui,assez rare. 
Des journalistes ont interviewé quelques jeunes militants sur place .Ils obtinrent un discours nullement surprenant sur le conflit proche oriental bourré d’accusations mensongères et de haine. Bref un anti-israélisme primaire partagé, comme on le sait, par un très grand nombre de français . Voici quelques citations de cette interview :

"Israël ne respecte pas les frontières de 47 et elle colonise les territoires".

"La vision du sionisme que j’ai ce sont les volontés de colonisation avec un lobby de gens qui soutiennent Israël pour continuer à coloniser en Palestine".

"La terre palestinienne elle appartient aux palestiniens".

"C’est contre la politique terroriste d’Israël".

"On tolère un pays comme Israël qui a un comportement de terroriste".

"En Palestine ils sont discriminatoires et ils sont persécutant envers les petits palestiniens. Des persécutions aussi bien morales que physiques. Quand il y a des petits palestiniens qui vont à la mosquée ou des petites qui vont à l’école, vous pouvez regarder sur You tube, il y a des vidéos, ils leur jettent des cailloux".

"Moi je suis pour ceux qui sont coincés dans le ghetto (de Gaza). C’est inhumain. Ils sont obligés de creuser des tunnels  pour se ravitailler. Franchement c’est pas humain".

"Les Juifs ils ont volé un  état".
 "Je pense pas qu’un état pour une religion soit légitime déjà. Un état qui est créé sur une religion est forcément un état pas ouvert d’esprit et forcément un état qui est raciste à la base".

"Les victimes d’hier sont les bourreaux d’aujourd’hui. C’est incroyable !".
 "Il faut que se soit un état au sens propre du terme et non pas un état juif. Parce que dans leur propre religion ils ont pas le droit d’avoir un état".

"Boycottons Israël".
 "Je pense que les explosions c’est peut-être des coups montés des Israéliens pour salir l’Islam. Sans doute. Même c’est sûr ! C’est rare les personnes qui veulent se faire exploser en martyrs. Je suis prêt à aller en Israël pour les virer à coup de bottes. A n’importe quelle arme qu’il le faut. Si ça suffit pas des poings on ira avec des armes".

(Voir de plus amples détails sur le site Khouspa Tv )

C’est certes là le message des programmes de chaînes de télévision  du monde musulman où l’antisémitisme est la base de toutes les réflexions sur le conflit proche oriental et le peuple juif. Mais il faut bien le dire, c’est là un message qui n’est pas contredit en générale par les informations publiées en France.  Nourries par  des médias tenus par une idéologie de gauche ces informations se refusent à attribuer un quelconque bienfait à Israël. Il s’agit des fruits d’un journalisme  tendancieux qui a oublié ce qu’était la déontologie de la profession.

Les choses vont sans doute empirer après ces élections présidentielles car  derrière François Hollande, il n’y a pas seulement les adhérents du Parti Socialiste, mais aussi et surtout la gauche soutenue par Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly et Cécile Duflot, qui témoigne en générale une certaine compréhension  lorsque  le terrorisme palestinien  tue des Juifs, et soutient volontiers des opérations d’affrètement de bateaux au secours du Hamas. Il est donc clair que ceux sont  ces raisons qui ont fait en sorte qu’il ait eu un "vote islamique" en faveur de François Hollande.

Rappelons qu'il a été établie par de nombreuses études que ceux qui ont voté les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain et l’essentiel de ceux qui ont formé ses gouvernements  venaient de la gauche, comme d’ailleurs le Nazisme et le Fascisme durant la seconde guerre mondiale qui avaient leurs racines dans des mouvements de gauche.   

L’antisémitisme a, dès le dix-neuvième siècle, existé certes à gauche autant qu’à droite mais il est clairement établi que l’antisémitisme qui monte aujourd’hui en Europe ne vient pas de l’extrême droite, mais de l’islamisme et, sous couvert de la tendance "antisioniste", de l’extrême gauche.

Ajoutons enfin que cette gauche qui a pris le pouvoir en France et qui a  contribué à falsifier l’histoire du Proche-Orient, va sans doute  également contribuer à falsifier celle des véritables besoins  de la France et de l’Europe. C'est donc une épreuve de poids que devra affronter le Président élu François Hollande.
Fasse que le réalisme, l’objectivité et la modération puissent malgré tout, triompher à l’Elysée !

Z.T.